La mobilité durable : d’une logique de moyen à une perspective d’efficience

CC BY 2.0 Caroline de Francqueville
Cet article date d'il y a une ou plusieurs années.

Nous vous conseillons de le lire en gardant son âge à l'esprit.
Le contexte de l'article peut ne plus être le même à présent.

Satisfaire la mobilité croissante des citoyens en préservant les vertus de nos territoires pour les générations futures, tel est le défi qui se caractérise dans le concept de ville durable.

Au sortir des échéances électorales, les élus locaux devront s’atteler à mener une politique de transport responsable et ambitieuse. Pour autant, dans un contexte où l’on doit faire mieux avec moins, les lourds investissements nécessaires au développement d’infrastructures se raréfient.

C’est pourquoi TC Alsace attend de véritables efforts d’articulation et de lisibilité des offres de transport. Longtemps, l’usager n’avait le choix qu’entre la voiture individuelle, génératrice de pollution et d’embouteillages, et les transports publics, peu efficace dans les secteurs non-denses.

Désormais, de nouvelles formes de mobilité émergent comme le co-voiturage, l’auto-partage ou le vélo en libre-service. Elles doivent être pleinement soutenues, notamment par la multiplication des aires de covoiturage et le rééquilibrage de la voie publique à leur profit. C’est cette pluralité de modes de transport qui doit permettre de redistribuer l’espace en ville et de réduire l’usage de la voiture particulière.

Pour autant, il convient de proposer un niveau de service à la hauteur de la mobilité de nos concitoyens. Loin de nous l’idée de bannir totalement la voiture du parcours de transport, indispensable en secteur rural. Pour autant, nous devons limiter son utilisation individuelle pour la concevoir non plus comme un objet de propriété mais comme une prestation de service partagée.

Surtout, les outils numériques sont de formidables opportunités de faciliter la réalisation de ces objectifs. En ce sens, l’initiative Vialsace est à saluer, mais aussi à développer par la prise en compte du vélo en libre-service, de l’auto-partage ou des parkings-relais, et l’incorporation d’informations en temps réel.

En ce sens, TC Alsace reste défenderesse d’une tarification articulée sur un support unique. Ainsi, nous ne pouvons que saluer l’initiative récente du PassMobilité permettant aux Strasbourgeois d’accéder à l’auto-partage, au vélo en libre-service, aux parkings-relais et aux transports en commun, et encourager son extension au TER et aux déplacements transfrontaliers.

Aussi, une tarification unique au sein de l’agglomération permettrait une utilisation renouvelée des gares ferroviaires urbaines sans investissement massif, au service du désengorgement du réseau CTS avec des temps de trajet attractifs.

Il en va d’une politique de transport efficace et économe, avec en ligne de mire l’évolution vers une ville dynamique, durable et innovante.