Un tram sur pneu, de Vendenheim à Eckbo – 20 Minutes

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Publié le 28 juin 2010 dans le journal 20 minutes – édition de Strasbourg

Mobilité. Les élus de la CUS vont délibérer, jeudi, sur le lancement d’une étude de faisabilité

Évoquée en début d’année, la création d’un tram sur pneu sur la route de Brumath se précise. Le conseil de CUS doit délibérer, jeudi, sur le lancement d’une étude de faisabilité technique et économique pilotée par la CTS.

Une réalisation moins chère

La ligne devrait relier Vendenheim à Strasbourg, via Souffelweyersheim, Hoenheim, Bischheim et Schil- tigheim. Au-delà, précise Jacques Bigot, le président (PS) de la CUS, elle devrait aussi rallier « Koenigshof- fen et Eckbolsheim », dont la desserte était jusque-là prévue par le biais du futur tram-train Strasbourg- Piémont des Vosges. Problème : l’ouverture d’un tunnel sous la gare permettant la liaison, d’abord annoncée pour 2015, n’est plus envisagée « avant 2018-2020 », déplore Jacques Bigot. La réalisation d’un tram sur pneu vers Koenigshoffen « permettra de gagner au moins un an », précise Alain Fontanel, le vice-président (PS) de la CUS chargé des finances. Selon les services de la collectivité, un tel véhicule serait aussi plus économique. Sa réalisation est esti- mée à 151 millions d’euros, c’est-à-dire « 10 millions d’euros le kilomètre, matériels roulants compris. Le coût d’un tram classique est de 15 à 20 millions d’euros par kilomètre pour la seule infrastructure. » Pour bénéficier d’une enveloppe de l’Etat, dans le cadre du Grenelle 2, la CUS doit débuter les travaux avant la fin 2013.

Pierre, un habitué de l’actuelle ligne de bus 71, n’est pas contre le projet : « Il me permettra de me rendre de Vendenheim, où je vis, à Schiltigheim, où je travaille, sans avoir à aller jusqu’à l’entrée de Strasbourg pour prendre une correspondance en sens inverse. » Certes, mais les trams sur pneu ne seraient pas assez fiables selon certains. L’association TC Alsace (Transports en commun) avance qu’ils « n’arrêtent pas d’avoir des problèmes » à Padoue (Italie) et à Clermont-Ferrand, où des modèles circulent déjà. Les voies de circulation nécessiteraient beaucoup de nettoyage pour éviter des déraillements, ce qui entraîne un surcoût d’exploitation. L’élu Alain Fontanel minimise ces désagréments et assure que la CTS, du fait de « son expérience », fera « attention au confort des voyageurs ».

Auteur : Philippe Wendling