A quand un véritable réseau de nuit à Strasbourg?
Nous vous conseillons de le lire en gardant son âge à l'esprit.
Le contexte de l'article peut ne plus être le même à présent.
Malgré son réseau de tram grandissant, ses projets de bus en site propre et d’amélioration du réseau existant, Strasbourg garde tout de même un retard certain en matière de transport en commun par rapport à d’autres villes françaises de taille équivalente…
En effet, la ville ne dispose pas d’un réseau nocturne, ou plutôt, d’un réseau nocturne digne de ce nom.
Il existe en effet une ligne; « Ligne de nuit » sillonnant la ville de 23h30 à 5h30 afin que les fêtards puissent rentrer chez eux en toute sécurité, le tram s’arrêtant aux alentours de 0h30. On constatera par contre qu’elle ne fonctionne que le vendredi et samedi soirs… Étrange pour une ville étudiante (les soirées étudiantes ayant lieu le jeudi soir). Pour autant, cette ligne a prouvé son utilité et semble bien fonctionner. Mais au final, peu de gens en connaissent l’existence.
Et pour cause, cette dernière ne décrit qu’un axe nord/sud dans la communauté urbaine et ne dessert donc qu’une infime partie des habitants.
Des quartiers tels que Cronenbourg, Elsau, des communes telles que Lingolsheim, Ostwald, ne disposent d’aucune desserte. Les habitants des lieux non desservis sont donc obligés de prendre leur voiture, cette hypothèse exclut donc l’éventuelle consommation dans les bars strasbourgeois. De plus, le réseau de transports de jour étant assez conséquent pour s’en passer, tout le monde ne dispose pas forcément d’une voiture particulière. L’autre option restant la marche, peu envisageable vu l’éloignement de certaines communes de la C.U.S.
Le potentiel est pourtant là. Des dizaines de bars, clubs et autres lieux de vie nocturne en centre-ville et aux alentours. La clientèle ne manque pas non plus, plus de 40 000 étudiants, sans compter les lycéens (certes moins fêtards).
Un membre (spécialisé dans les transports) de l’association, avait calculé qu’avec 5 lignes et une dizaine de véhicules, il était tout à fait possible de desservir au moins une fois par heure chacune des 27 communes de la communauté urbaine. Il n’est pas non plus nécessaire de disposer d’un parc de véhicules dédiés à la chose. Si on regarde « Noctilien », le réseau de nuit exemplaire de Paris (35 lignes partant du cœur de Paris pour en desservir les différents quartiers et communes environnantes), la plupart des véhicules sont les mêmes que ceux circulant en journée, un simple changement de girouette et le bus devient un « Noctilien ».
La ligne de nuit a prouvé son succès mais a montré ses limites. Qu’attends-t-on pour mettre en place un réseau simple mais efficace qui permettrait de réveiller « la belle endormie ». L’association va prochainement vous présenter son projet de réseau nocturne… Vos idées sont d’ores et déjà les bienvenues (Par mail, sur le forum, dans les commentaires de l’article!)