Dernière mouture – DNA

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Publié le 1 novembre 2012 dans le journal Dernières Nouvelles d’Alsace

Pas de contestation majeure lors de la présentation, en réunion publique, de la dernière mouture du projet du futur bus à haut niveau de service (BHNS) qui reliera la gare de Strasbourg à l’Espace européen de l’entreprise, à Schiltigheim.

Une réunion publique le premier jour des congés scolaires ? On pouvait craindre le pire en termes d’affluence.

C’était compter sans les militants des transports publics et les politiques locaux, nombreux à avoir décortiqué les modifications de trajet du projet de bus à haut niveau de service.

Une première réunion avait été organisée jeudi 25 octobre à Cronenbourg, sous la houlette de Jean Annaheim, qui préside la commission d’enquête en charge de l’enquête publique qui s’achève samedi 3 novembre (DNA du 28 octobre).

À Schiltigheim, aucun habitant n’a plaidé pour son bout de trottoir ou ne s’est inquiété des conséquences du futur chantier sur son quotidien. Pourtant, les travaux du BHNS ne passeront pas inaperçus à l’ouest de Schiltigheim.

À 80 % en site propre

Raphaël Nisand, maire de Schiltigheim et vice-président de la CUS, a présenté ce « projet structurant pour l’ensemble de l’agglomération ». Il a rappelé la problématique de l’Espace européen de l’entreprise, conçu à l’époque de l’idéologie du « tout voiture ».

Avec le BHNS, une nouvelle ère s’ouvre. Dix autobus seront achetés pour cette nouvelle ligne ; ils rouleront à 80 % en site propre.

André Klein-Mosser, le maire de Bischheim, faisait aussi partie des intervenants. Sa commune a dû en effet céder du terrain à la Cus pour réaliser le parking relais qui offrira, au droit de la Chambre de Métiers, 120 places de stationnement. André Klein-Mosser a profité de l’occasion pour se renseigner sur un mode de transport novateur. En fait, il verrait bien un BHNS à la place du futur tram, route du Général-de-Gaulle.

François Giordani, président d’Astus, a fait part des observations de son association portant notamment sur les connexions avec les lignes de bus existantes. Il a aussi regretté que le campus du CNRS ne puisse pas être traversé par le BHNS. Damien Senger (TC Alsace) estime même qu’il « faudrait passer outre » l’avis du CNRS…

Laurent Hervé, chef de projet BHNS à la Cus, a signalé que les discussions, que l’on croyait au point mort, avançaient et que des mesures seraient prises pour évaluer les risques en terme de vibrations.

Hugues Schoenfeld, représentant des usagers du campus du CNRS, a semblé très surpris d’apprendre que des négociations étaient en cours.

Une minute de moins ?

Alain Steck, le directeur du lycée Charles-de-Foucauld, a demandé à ce qu’une attention « toute particulière » soit portée sur les déplacements des piétons car en l’état des choses « les jeunes se déplacent massivement sur la route ».

Le conseiller municipal Jean-Marie Kutner (Ensemble pour Schilick) s’est étonné du très faible gain de temps, selon ses calculs une minute, réalisé grâce au BHNS par rapport à la ligne actuelle. Soit 15 minutes entre la gare de Strasbourg et la Chambre de Métiers.

Une minute, c’est peu pour un investissement de près de trente millions d’euros. « Ce n’est pas simplement une question de temps de trajet » a précisé Gilles Brochard, chef du service transports de la Cus, le BHNS c’est aussi et avant tout le confort et la régularité du tram.

« Le BHNS ne peut pas être coincé dans les bouchons » a rajouté plus tard Laurent Hervé.

Auteur : Sophie Weber

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