Les regards croisés sur le tram de Koenigshoffen – CUEJ
Nous vous conseillons de le lire en gardant son âge à l'esprit.
Le contexte de l'article peut ne plus être le même à présent.
Publié le 15 octobre 2013 sur CUEJ.info «Blog Koenigshoffen».
Les associations actives à Koenigshoffen, qui s’étaient mobilisées pour un tram sur fer, n’ont désormais plus le même point de vue. Notamment sur le tracé du tram, et sur les implications politiques du sujet.
Le tram à Koenigshoffen continue d’être un point de divergence. Non plus seulement entre les associations du quartier et la mairie, mais aussi entre les associations elles mêmes. La délibération de la CUS du 12 juillet 2013, qui a adopté officiellement le choix d’un tram sur fer, a été bien accueilli par les associations. Pourtant, une nouvelle bataille a commencé autour du tracé du tram et les associations ne sont pas forcément du même point de vue sur la question. Egalement, la dimension politique du sujet, en vue des élections municipales, n’est pas évalué de la même façon par tous.
Le collectif et l’alternative oubliée
Le collectif a été formé en août 2011. Il regroupe deux associations de quartier: Koenigshoffen Demain, et APEK, mais également des commerçants du quartier et des habitants.
Pierre Ozenne, porte parole du collectif, explique que le tracé proposé par la mairie rajoute la voie du tram à la circulation automobile. » Le tracé actuel fait passer le tram par la route des Romains. Nous avons proposé un tracé alternatif à l’adjoint au maire », signale le responsable du collectif. Christine Hybting, la présidente de l’association Koenigshoffen Demain, le principal composant du collectif, a défendu le tracé alternatif présenté par le collectif, lors de l’assemblée générale de son association ce vendredi 11 octobre. » Qui mieux que nous, qui habitons à Koenigshoffen, qui prenons le bus tous les jours, peut connaitre quel est le meilleur choix pour la voie du tram? « , s’est demandé Mme Hybting, devant des dizaines d’adhérents de Koenigshoffen Demain.
Le collectif craint que sa proposition ne soit pas prise au sérieux par les élus. » La mairie prend du retard à étudier notre tracé alternatif, remarque le porte-parole du collectif. Je pense qu’ils veulent gagner du temps jusqu’aux municipales, et nous craignons que notre proposition soit ensuite ignorée. »
Satisfaction et prudence
L’association TC Alsace a soutenu le collectif dans la mobilisation pour le tram sur fer. Son vice-président, Kévin Benoit, se dit satisfait de l’acquis que représente la décision d’un tram sur fer. » Nous comparons ce qu’il y a maintenant avec ce qu’il y avait avant. Maintenant il y a un projet réel d’un tram sur fer à Koenigshoffen. » Pour lui, il est trop tôt pour juger le tracé alternatif du tram proposé par le collectif. » Il faut attendre que cela se concrétise avant d’évaluer. »
Kevin Benoit indique que » toutes les couleurs politiques sont en faveur d’un tram sur fer. Il sera réalisé, peu importe le prochain maire. » En même temps, il voit que Koenigshoffen manque d’influence politique. « Koenigshoffen est un quartier maltraité en termes de transports. Le tram à Koenigshoffen a été conçu, d’abord, comme une annexe à la deuxième phase du plan Tram-Train de 2010, qui a été rétardée » rappelle Kévin Benoit « Peut-être qu’une des raisons de cet abandon est que le quartier n’a personne avec assez d’influence à la CUS. »
Technique plutôt que politique
L’association Astus, a été, elle aussi, aux côtés du collectif dans la mobilisation contre le projet de tram sur pneus. François Giordani, président de l’association, pense qu’il faut d’abord évaluer techniquement le tracé proposé par la mairie. » Il y a eu deux concertations sur le tram, dont une a évoqué le tracé, ça a permis de ne pas répéter les erreurs commises dans d’autres quartiers. » Une de ces erreurs était par exemple, selon François Giordani, de ne pas faire passer les nouvelles voies de tram par les axes principaux des quartiers. Dans le cas de Koenigshoffen, la route des Romains est pour lui un point inévitable du parcours du tram, contrairement à l’avis du collectif.
Le président de l’association trouve qu’il n’y a pas de raison de parler de politisation du sujet. » Tous les retards qu’a pris la réalisation du tram, ont été à cause de raisons techniques « . Pour François Giordani, les propositions faites par les associations du quartier seront étudiées, indépendamment des élections municipales et ses résultats. » Il y a des organismes et des règles qui gèrent ces questions. Les élections et la couleur politique de la mairie n’ont rien à voir. Je crois même qu’il y aura une troisième concertation « . Giordani ajoute : » Entre 2001 et 2008 nous avions une mairie complètement différente qui a initié des projets. La nouvelle mairie les a continué. Cela sera de même pour le tram « .