En Alsace, le « dernier kilomètre » passe par l’autopartage

Un tramway croisant un véhicule Citiz à Strasbourg CC-BY-SA Pierre-Alexis LARCHER
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Voilà 13 ans que la coopérative Auto’trement permet aux Alsaciens de pouvoir emprunter leurs voitures en libre-service. D’abord focalisé sur Strasbourg et sa Communauté Urbaine, le réseau d’autopartage Citiz Alsace (nom adopté en septembre 2013) s’est par la suite développé dans le reste de l’Alsace, en commençant par des grandes villes comme Mulhouse, Colmar ou Haguenau, avant de s’attaquer à des villes plus petites comme Saverne, Obernai ou Cernay. Cela en fait un des réseaux d’autopartage les plus importants de France.
Dernière ville en date : Saint-Louis, depuis le mois d’octobre 2014.

L’inauguration de cette nouvelle station a eu lieu le 14 octobre dernier en présence de nombreux élus du secteur. Elle est située juste devant la gare de Saint-Louis afin de répondre à deux objectifs : créer une solution d’autopartage dans la région des Trois-Frontières, et permettre aux clients Citiz d’autres villes en Alsace de trouver une voiture à leur arrivée à Saint-Louis. Autrement dit, le réseau Citiz Alsace se repose sur deux attentes : permettre aux usagers n’ayant pas ou utilisant peu la voiture d’en disposer d’une et de la payer à moindre frais, mais également donner la possibilité aux usagers des transports en commun de parcourir facilement le « dernier kilomètre ». Cette dernière notion correspond au parcours effectué entre le lieu d’arrivée du transport principal (gare, station de tramway, …) et le lieu d’arrivée réel (habitat ou bureau).

De par cette notion d’achever (ou de commencer) son voyage, l’autopartage devient donc en Alsace un maillon essentiel du parcours de l’usager des transports publics. Il devient même complémentaire aux réseaux de transports en commun habituels. C’est ce qu’ont très bien compris la CTS et la SNCF qui ont lancé, chacune de leur côté, des offres attractives permettant de combiner leur système de transport avec l’autopartage. Le Pass Mobilité de la CTS va même plus loin puisqu’il comprend également Vél’hop, le système de vélo en libre-service. Cependant, ce type de système en libre-service n’a pas encore pour vocation d’être généralisé en dehors des agglomérations , à l’inverse du système d’autopartage.

Pour revenir au réseau Citiz Alsace, il devrait encore évoluer dans les temps à venir avec des implantations dans d’autres villes. Outre l’Eurométropole de Strasbourg, où de nouvelles stations devraient germer le long des lignes de tramway, des tentatives d’implanter le système à Wissembourg, Munster ou encore Huningue (à côté de Saint-Louis) ont été menées, mais sans grand résultat à l’heure actuelle. Il faut dire que l’implantation à Saint-Louis était dans les cartons depuis longtemps, mais n’aboutissait pas, faute de réelle volonté politique. C’est désormais chose faite. On peut donc espérer de manière positive l’implantation de ce système dans d’autres communes en Alsace.