« Péage de transit poids lourds » : oui mais combien ?
Nous vous conseillons de le lire en gardant son âge à l'esprit.
Le contexte de l'article peut ne plus être le même à présent.
En remplacement de l’écotaxe, le Premier ministre a confirmé la mise en place d’un péage de transit pour les poids lourds d’ici au 1er janvier 2015. TC Alsace tient à saluer cette initiative qui ne pourra qu’avoir des répercussions positives face à l’engorgement des grands axes routiers dans notre région. La pollution atmosphérique, le bruit, le rallongement des temps de parcours sont autant de nuisances que notre association a vocation à combattre.
En effet, l’A35 et la RN83 seraient soumises à ce dispositif. Au regard de la densité du trafic dont elles font l’objet, nous ne pouvons que nous réjouir que les intérêts des territoires à fort transit, dont l’Alsace fait partie, aient été entendus.
Les axes à péage n’étant pas concernés par cette nouvelle taxe, le Grand Coutournement Ouest (GCO) ne devrait pas y être soumis. Sa mise en service impliquera dans tous les cas une obligation pour les poids lourds de l’emprunter, l’A35 ayant vocation à cette date à être requalifié en boulevard urbain.
Pour autant, dans l’attente de cette nouvelle infrastructure prévue en 2020, ce péage de transit poids lourds permettra de réduire le trafic de transit sur l’A35 et notamment dans sa partie strasbourgeoise. Absorbant plus de 150 000 véhicules par jour dont près de 20 000 poids lourds, les transporteurs ne pourront plus échapper gratuitement à la LKW Maut allemande, dispositif taxant outre-Rhin le trafic de transit.
Une interrogation demeure néanmoins. Les recettes prévues de l’écotaxe morte née auraient dues servir au financement de nombreux projets d’infrastructures de fret ou de transports collectifs. L’extension du tramway strasbourgeois vers Kehl ou encore l’arrivée du tramway bâlois à Saint-Louis sont autant de projets alsaciens subordonnés à ces financements.
Ce dispositif de péage de transit étant un dispositif moins ambitieux que l’écotaxe, il devrait impliquer une baisse des prévisions de recette, devant initialement s’élever à près de 1,2 milliard d’euros par an.
C’est pourquoi TC Alsace espère que cette nouvelle annonce n’impliquera pas le report de projets indispensables à une mobilité durable et qualitative dans notre région.